La gestion de la forêt doit passer par une gouvernance partagée : le Québec fait face à son ultime chance d’instaurer une gestion du milieu forestier avec une véritable implication des Premières Nations

La gestion de la forêt doit passer par une gouvernance partagée : le Québec fait face à son ultime chance d’instaurer une gestion du milieu forestier avec une véritable implication des Premières Nations

Ayant vivement déploré l’absence de toute consultation autochtone adéquate et préalable au dépôt du projet de loi no 97 visant à réformer le régime forestier, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan considère que le gouvernement du Québec perpétue sa mauvaise foi en mettant en péril sa chance de favoriser une concertation constructive dans la gestion du milieu forestier, avec une vision respectueuse et tournée vers l’avenir, prenant en compte les droits et les intérêts des Premières Nations.

Pekuakamiulnuatsh Takuhikan a maintes fois dénoncé les lacunes dans la prise en compte et l’application des droits dans la gestion de la forêt et du territoire en général. La réconciliation ne pourra se faire sans un réel respect de la relation de nation à nation et de Nitassinan, notre territoire.

Déclaration de Jonathan Gill-Verreault, vice-chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh et membre du comité des chefs de l’Assemblée des Premières Nations Québec – Labrador (APNQL) siégeant à la table de haut niveau :

« Le Québec est le seul responsable de ce que nous observons actuellement, soit des mouvements de résistance et d’opposition à la réforme qui se manifestent de diverses façons. Cela illustre le sentiment de ras-le-bol généralisé ressenti actuellement et que nous partageons.

Les droits ancestraux sont des droits collectifs qui appartiennent à la Première Nation. Il est primordial de concentrer nos efforts collectivement pour défendre ces droits.

À titre de représentants élus de notre Première Nation, nous poursuivons intensivement nos efforts afin de réclamer la place qui nous revient dans la gestion de la forêt, en vertu de nos droits et titres ancestraux et pour la pérennité de notre culture et de la pratique d’ilnu-aitun sur Nitassinan. Nous continuons aussi à croire fermement au respect, à l’unité et à la solidarité des Pekuakamiulnuatsh.

La prise en compte des droits et titres ancestraux, le respect des valeurs et intérêts des Premières Nations, une politique de consultation autochtone adéquate et efficace ainsi qu’une gouvernance partagée dans la gestion de la forêt constituent des aspects incontournables d’un projet de loi valable et durable.

L’heure est décisive. Notre patience et celle de nos membres ont leurs limites. Le Québec devrait saisir cette main tendue, sans quoi il devra vivre avec les conséquences de son inaction. »