Pour aller plus loin

Pour aller plus loin

Katakuhimatsheta a accepté le texte de Constitution des Pekuakamiulnuatsh soumis par la Commission Tipelimitishun. Katakuhimatsheta reprend le leadership pour les étapes suivantes avec le soutien de la Commission Tipelimitishun qui a rempli son mandat de soumettre un projet de constitution.

Fruit d’une démarche entreprise au printemps 2019, le texte de Constitution des Pekuakamiulnuatsh a été présenté aux Pekuakamiulnuatsh dans le cadre d’une tournée de présentation (mars à juillet 2025). Les commissaires de la Commission Tipelimitishun ont accepté de poursuivre leur mandat pour accompagner Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, à titre d’experts, dans la tournée de présentation du texte de Constitution.

Une version imprimée du projet de Constitution a été envoyée dans chaque foyer Pekuakamiulnu. Une version numérique du document est disponible ici :

Projet de Constitution Des Pekuakamiulnuatsh – Francais

Projet de Constitution Des Pekuakamiulnuatsh – Nelueun

 

Présentation du projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh

 

Prochaine étape

La Commission Tipelimitishun rédige un rapport contenant ses recommandations qu’elle remettra à Katakuhimatsheta à la suite de l’élection du 1er août.

L’annonce d’un processus référendaire sur l’adoption de la Constitution des Pekuakamiulnuatsh sera la responsabilité des membres du prochain conseil des élus, à la suite de l’élection générale qui sera tenue le vendredi 1er août 2025.

Historique de la démarche

Printemps 2019

La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh a amorcé une importante démarche visant à se doter de sa propre Constitution. Cette démarche est portée par la Commission Tipelimitishun, formée de membres de la Première Nation et d’élus.

Septembre 2019 à juillet 2022

La commission a tenu plusieurs phases de consultation avec comme objectif d’alimenter ses réflexions pour la rédaction d’un projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh.

Octobre à décembre 2022

Un projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh a été publié par la Commission Tipelimitishun le 23 octobre 2022. Des audiences publiques ont eu lieu jusqu’en décembre pour présenter et expliquer le projet de Constitution aux membres de la Nation.

Janvier à mars 2023

La commission Tipelimitishun a tenu une série d’audiences publiques pour recevoir les commentaires et mémoires des membres de la Nation, dans le but de bonifier le projet de Constitution.

Mars 2023 à mars 2024

Travail de rédaction d’une version bonifiée de la Constitution. Le 15 mars 2024, la Commission Tipelimitishun procédait au dépôt du projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh.

Mars 2024 à septembre 2024

Identification des ressources nécessaires à la mise en œuvre du projet et analyse des résultats par Katakuhimatsheta.

Février 2025

Katakuhimatsheta accepte le texte de Constitution des Pekuakamiulnuatsh soumis par la Commission Tipelimitishun et reprend le leadership pour les étapes suivantes avec le soutien de la Commission Tipelimitishun qui a rempli son mandat de soumettre un projet de constitution.

Mars 2025 à Juillet 2025

Tournée de présentation du projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh par Katakuhimatsheta et la Commission Tipelimitishun. Cette tournée a pour objectif d’informer tous les membres de la nation sur le contenu du projet de Constitution ainsi que d’échanger avec Katakuhimatsheta et les commissaires de la Commission Tipelimitishun.

Action en cours

La Commission Tipelimitishun rédige un rapport contenant ses recommandations qu’elle remettra à Katakuhimatsheta à la suite de l’élection du 1er août. La décision de poursuivre la démarche d’adoption du projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh relèvera des prochains élus de Katakuhimatsheta.

Foire aux questions

Vous trouverez ici les réponses à plusieurs posées lors des présentations du projet de Constitution des Pekuakamiulnuatsh. La liste sera bonifiée suite aux présentations à venir.

La foire aux questions créée suite aux audiences publiques de la Commission Tipelimitishun a aussi été mise à jour, vous pouvez la consulter ici.

Le chapitre sur la souveraineté prévoit que la Constitution va avoir préséance sur les lois provinciales et fédérale. Comment cette préséance pourra être mise en œuvre?

La force juridique de la Constitution repose entre autres sur le principe fondamental du droit inhérent à l’autonomie gouvernementale reconnu par l’article 35(1) de la constitution canadienne. Ce droit est inhérent, ce qui signifie qu’il existe en vertu de la souveraineté historique des Premières Nations. Cela ouvre la voie à un troisième ordre de gouvernement, soit les gouvernements autochtones. La Constitution des Pekuakamiulnuatsh ne sera pas automatiquement reconnue comme supérieure aux lois canadiennes et québécoises par les autres gouvernements. Par contre, elle va acquérir une reconnaissance au fil du temps qui forcera un arrimage entre les lois canadiennes, québécoises et celles adoptées via notre Constitution.

Il est possible que certaines lois de la Nation soient contestées par les autres gouvernements. Une reconnaissance judiciaire pourra alors renforcer la légitimité de la Constitution et des lois qui en découlent. Pour éviter les confrontations juridiques, Ka Tutakau Tipelitimun (conseil législatif) aura comme défi d’harmoniser les lois de la Nation aux lois fédérales et provinciales existantes, tout en priorisant les intérêts des Pekuakamiulnuatsh.

Finalement, les autres gouvernements pourraient reconnaitre la légitimité de la Constitution par le biais d’ententes, comme le traité.

Si le traité est signé, lequel entre la constitution ou le traité aura préséance?

Le traité et la constitution sont deux outils juridiques différents, mais complémentaires, qui protègent les droits de la Nation. Le traité encadre la relation entre la Nation et les gouvernements alors que la Constitution encadre la relation entre la Nation et son propre gouvernement.

Le traité est une entente officielle entre la Nation et les gouvernements fédéral et provincial. Il reconnaît les droits et responsabilités négociés entre les parties, et leur donne une valeur juridique.

La constitution, elle, est créée par la Nation elle-même. Elle définit comment la Nation s’organise, ses règles de gouvernance, ses valeurs, et les droits de ses membres. Elle reflète l’identité et les traditions propres aux Pekuakamiulnuatsh.

Pour assurer l’harmonie entre les deux démarches, les commissaires ont consulté le groupe Petapan et ont apporté des ajustements au projet de Constitution afin d’éliminer les contradictions potentielles avec le projet de traité.

La constitution vient-elle éteindre la charte canadienne des droits et libertés et la rendre inapplicable?

Non. La Constitution et les lois de la Nation vont coexister avec les lois fédérales et provinciales en vigueur. Le projet de Constitution prévoit la préséance des lois de la Nation, mais cela ne signifie pas qu’elle rend toutes les autres lois inapplicables aux Pekuakamiulnuatsh.

D’ailleurs, les droits et libertés prévus dans la charte canadienne n’ont pas été repris dans le projet de Constitution de la Nation considérant que les Pekuakamiulnuatsh continueront d’en bénéficier.

À l’article 18, on dit : Nous écoutons avec respect et privilégions la parole des ainés et les enseignements qui s’en dégagent. Si un groupe d’ainés s’oppose à une décision du gouvernement, est-ce qu’il devra annuler sa décision?

L’article 18 du projet de Constitution prévoit les principes qui guident la Nation. Il ne s’agit pas d’obligation, mais plutôt de lignes directrices qui doivent guider le gouvernement et les Pekuakamiulnuatsh dans leurs actions.

Advenant qu’un groupe d’ainés s’opposent à une décision du gouvernement, celui-ci devra prendre en considération cette opposition et les arguments soulevés par les ainés. Il devra ensuite prendre une décision, dans le meilleur intérêt de tous les Pekuakamiulnuatsh.

Y aura-t-il des règles pour la tenue du référendum?

Oui. Comme Katakuhimatsheta est responsable de la tenue du référendum, c’est lui qui élaborera et adoptera les règles entourant la tenue du référendum. Ces règles seront rendues publiques afin que les Pekuakamiulnuatsh soient tenus informés.

Est-ce qu’il y a un lien entre Katakuhimatsheta (exécutif) et Ka Tutakau Tipelitimun (législatif)?

Lors des consultations sur la constitution, les Pekuakamiulnuatsh ont exprimé leur volonté de séparer les pouvoirs exécutif et législatif en deux instances distinctes. Cette séparation permet de renforcer la démocratie, d’assurer une meilleure gouvernance et d’éviter les abus de pouvoir. Pour que cela fonctionne, chaque instance doit être indépendante et libre de toute influence.

Afin de maintenir une bonne coordination entre les deux, un élu de Katakuhimatsheta présidera les rencontres de Ka Tutakau Tipelitimun, sans toutefois y prendre la parole. Son rôle sera de favoriser les décisions par consensus et de tenir Katakuhimatsheta informé de l’avancée des travaux législatifs.

Des rencontres entre les deux instances pourront aussi avoir lieu pour assurer une bonne cohérence dans le fonctionnement des affaires de la Nation.

Le projet dit qu’un Pekuakamiulnu ne peut pas être privé de sa culture et que c’est une responsabilité de la transmettre. Est-ce qu’un Pekuakamiulnu pourrait forcer un autre Pekuakamiulnu à lui transmettre ses savoirs particuliers?

L’un des objectifs de la Constitution est de protéger le patrimoine de la Nation contre l’appropriation culturelle et de favoriser la transmission de notre culture distinctive entre les Pekuakamiulnuatsh.

La Constitution prévoit effectivement une responsabilité de transmettre et de partager ses savoirs, au bénéfice de la Nation. Les responsabilités des Pekuakamiulnuatsh prévus à la Constitution ne sont toutefois pas contraignantes. C’est plutôt un idéal que tout bon Pekuakamiulnu devrait tenter d’atteindre, mais elles ne peuvent pas servir de base juridique pour forcer la transmission culturelle entre individus.

Il appartient au gouvernement de la Nation d’assurer la protection, la promotion et le respect de l’identité culturelle et linguistique des Pekuakamiulnuatsh et d’en assurer la transmission.

En ce qui concerne l’appartenance à la Nation, c’est le nouveau gouvernement qui va décider qui va être membre?

Selon la Constitution, le gouvernement des Pekuakamiulnuatsh doit adopter une loi sur l’appartenance. Cette loi servira à définir qui peut être reconnu comme Pekuakamiulnu.

Lors de l’élaboration de cette loi, le gouvernement devra respecter les principes inscrits dans la Constitution et impliquer activement les membres de la Nation. Des consultations devront être menées pour que la loi reflète la volonté collective des Pekuakamiulnuatsh.

Il est important de noter que les règles d’appartenance à la Nation sont distinctes du statut d’Indien accordé par le gouvernement fédéral en vertu de la Loi sur les Indiens.

Par exemple, une personne sans statut fédéral pourrait être reconnue comme membre de la Nation. À l’inverse, une personne pourrait perdre son appartenance à la Nation sans perdre son statut d’Indien au sens de la loi fédérale.

Ce sont les travaux de consultation et de rédaction de la loi sur l’appartenance qui permettront de définir clairement les critères qui s’appliqueront aux Pekuakamiulnuatsh.

Est-ce que la Constitution permettra d’encadrer l’utilisation du territoire?

Oui. Pekuakamiulnu Tshishe Utshimau peut adopter des lois relativement à l’occupation, l’utilisation, la gestion, la protection, la conservation et la défense de Tshitassinu, de son environnement, de ses écosystèmes et de ses ressources. Ces lois devront idéalement s’harmoniser avec les lois fédérales ou provinciales existantes. Advenant un conflit entre une loi de la Nation et une loi fédérale ou provinciale, ce sera à nos instances judiciaires de trancher et de confirmer ou non la validité de la loi.

Est-ce que la Constitution va avoir des impacts sur les pouvoirs de gouvernance aux autres communautés?

Non. Chaque communauté a le droit d’exercer librement son autonomie gouvernementale et son droit à l’autodétermination. Toutefois, si des chevauchements surviennent — par exemple sur des territoires partagés — des démarches d’harmonisation pourraient s’avérer être nécessaires, comme c’est déjà le cas.

Est-ce que la constitution concerne tous les Pekuakamiulnuatsh?

Oui. La Constitution est une démarche citoyenne inclusive qui concerne tous les Pekuakamiulnuatsh. Les droits et libertés qui y sont prévus bénéficient également à l’ensemble des membres de la Nation, sans distinction.

La constitution remplacera-t-elle la Loi sur les Indiens?

La Constitution des Pekuakamiulnuatsh ne va pas avoir pour effet immédiat d’abolir ou de remplacer la Loi sur les Indiens ou les autres lois, mais elle nous permet d’établir un nouveau cadre juridique en adoptant nos propres lois, rédigées en fonction de notre culture distincte.

Les futures lois ilnu que nous adopterons dans divers domaines et qui forgeront notre avenir seront adoptées dans le respect de notre Constitution et nous aideront à nous éloigner progressivement de cette loi coloniale qu’est la Loi sur les indiens.

Comme la Loi sur les Indiens est une loi fédérale, seul le parlement fédéral du Canada peut la modifier ou l’abolir. Il peut aussi adopter d’autres lois concernant les peuples autochtones, en vertu de la compétence fédérale sur les Indiens dans la Constitution du Canada (article 91.24).

Les gens résidant à l'extérieur de Mashteuiatsh pourront-ils voter?

C’est la future loi électorale qui viendra définir les mécanismes pour le vote des personnes résidant à l’extérieur de Mashteuiatsh. Toutefois, des principes visant à favoriser l’équilibre et l’équité entre tous les Pekuakamiulnuatsh ainsi que l’obligation d’avoir des mécanismes de scrutin qui favorise l’inclusion et la participation viendront guider cette future loi.

Y a-t-il une évaluation démographique de la projection de la communauté de Mashteuiatsh qui a été faite?

Certaines démarches de projections démographiques ont été faites pour les résidents, mais aucune démarche pour l’ensemble de la Nation ont été faite au moment des consultations et des présentations du projet de Constitution.

Le mandat de la Commission est de s’assurer que le référendum se tienne. Pourquoi le mandat a changé?

D’un commun accord avec les élus de Katakuhimatsheta et les membres de la Commission Tipelimitishun, les acteurs ont convenu de revoir le mandat concernant la tenue d’un référendum vu la complexité du dossier, les importants changements démographiques et le soutien nécessaire des élus pour le succès de la démarche.

La liberté de choisir son domicile, ceci veut-il dire que le Chef pourrait rester à Montréal?

Ceci dépendra de la future loi électorale.

En ce qui concerne la liberté d’association, avez-vous eu un avis juridique en ce sens?

Plusieurs juristes ont révisé la Constitution et cet aspect, même s’il ne fait pas l’objet d’une certitude juridique actuellement, repose sur les droits des peuples autochtones à déterminer leurs actions.

Y a-t-il des droits individuels qui sont plus importants relativement aux autres et y a-t-il des mécanismes de prévus pour les droits individuels qui seraient brimés?

Dans le projet de Constitution, les droits collectifs priment sur les droits individuels. Néanmoins, les chartes existantes continuent de s’appliquer.

Quant au système de santé, y aura-t-il des lois en ce sens? Va-t-on essayer de devenir autonome en santé ?

Le projet de Constitution permettra de développer les lois en matière de santé et d’atteindre une plus grande autonomie.

Aurez-vous une infirmière qui pourra faire des actes supplémentaires qui pourraient ne pas être soumis aux règles existantes?

Le futur gouvernement pourra créer une loi en ce sens, si le besoin est.

Comment se fera le droit de vote? En présentiel?

C’est la future loi électorale qui viendra définir les mécanismes pour le vote.

Est-ce que lors du référendum, le vote pourrait-il être obligatoire?

C’est la future loi électorale qui viendra définir les mécanismes pour le vote.

Que se passera-t-il si les autres gouvernements ne reconnaissent pas notre Constitution? Est-ce suffisant un référendum?

La déclaration des Nations Unis sur les droits des peuples autochtones reconnait le droit à l’autonomie des Autochtones. De plus, le droit autochtone est en résurgence au Canada. Il n’y a aucune certitude que les gouvernements ne contesteront pas nos lois, par contre, nous avons des bases légitimes pour faire vivre nos droits à travers la Constitution.

Le vote en ligne sera-t-il possible pour le référendum?

C’est la future loi électorale qui viendra définir les mécanismes pour le vote.

Que se passe-t-il si le référendum ne passe pas? Sera-t-il adopté par le Conseil?

Ce sera aux élus de convenir des suites. Par contre, nous sommes confiants que le projet ait un succès dans le cadre du référendum du fait qu’il est le fruit d’une consultation populaire.

Les droits de vote seront-ils juste sur les résidents sur Nitassinan?

C’est la future loi électorale qui viendra définir les mécanismes pour le vote des personnes résidant à l’extérieur de Mashteuiatsh. Toutefois, des principes visant à favoriser l’équilibre et l’équité entre tous les Pekuakamiulnuatsh ainsi que l’obligation d’avoir des mécanismes de scrutin qui favorisent l’inclusion et la participation viendront guider cette future loi.

Notre constitution aidera-t-elle les négociations?

Il s’agit de deux outils de protection différents, mais qui s’entraident afin de voir à l’exercice de nos droits comme Nation.

Si la Constitution est adoptée, il n’y aura plus de conseil de bande?

Le gouvernement présenté dans le projet de Constitution viendra remplacer le fonctionnement actuel du Conseil de bande. Toutefois, une transition est prévue dans le projet de Constitution à cet effet.

L’application de la législation sera faite par qui?

C’est au futur gouvernement et ses instances à qui reviendra l’application des futures lois. Les Pekuakamiulnuatsh auront différents mécanismes de surveillance pour s’assurer que la mise en œuvre des éléments de la Constitution et les lois qui en découlent sont en cohérence avec la Constitution. Parmi ces mécanismes, notons Kananakatshiuetau, les registres constitutionnels et les mécanismes de consultations en lien avec les lois.

Quelle est l’évolution des taux de participation des anciens référendums?

Statistiques du taux de participation citoyenne

 

Type de scrutin Taux de participation Nombre de personnes ayant le droit de vote Nombre de votants
Élection générale
2021
16.3% 6 588 1 076 (59 postaux)
Référendum sur le code foncier
2021
11.7% 6 416 750 (639 électroniques et 13 postaux)
Élection générale
2017
23% 5 407 1 243
Référendum désignation des terres
2014
22.6% 5 219 1 179
Élection générale
2013
27% 4 957 1 338
Référendum – revendications particulières pour la gestion des lots 10 à 13 du Rang A
2012
19.6% 4 904 961
Élection générale
2010
30% 3 875 1 162
Élection générale
2006
26% 3 700 962