Signature de l’entente tripartite finançant la Sécurité publique de Mashteuiatsh

Signature de l’entente tripartite finançant la Sécurité publique de Mashteuiatsh

Pekuakamiulnuatsh Takuhikan a conclu une entente avec les gouvernements du Canada et du Québec concernant le financement du service de police de Mashteuiatsh, pour une période de cinq ans, soit du 1er avril 2024 au 31 mars 2029. Elle prévoit, entre autres, l’ajout d’une dizaine d’effectifs au poste de police. Malgré une avancée au niveau du financement prévu à l’entente, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan dénonce les méthodes de négociation des gouvernements alors que cette offre a été signée sous pression à quelques jours de la date butoir. Nous dénonçons :

  • L’absence de transparence des calculs expliquant le financement octroyé dans l’entente;
  • Le refus de partager la grille salariale de la Sûreté du Québec pour valider la parité des salaires;
  • La menace de perdre un montant rétroactif si nous ne signons pas avant la date butoir;
  • Une offre financière insuffisante pour couvrir l’ensemble des coûts réels;
  • Le refus de considérer, sans justification, les coûts réels assumés par Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, notamment pour le temps supplémentaire ainsi que pour le déficit actuariel du fonds de pension des policiers.

Bien que nous ayons eu gain de cause devant la Cour suprême du Canada et devant le Tribunal canadien des droits de la personne, l’attitude du gouvernement du Québec demeure inchangée quant à ses méthodes de négociation. Pourtant, la Cour confirme que le Québec a l’obligation de négocier loyalement et agir de manière à éviter les manœuvres malhonnêtes. Cette négociation devrait se faire dans un esprit de collaboration et de respect mutuel.

« Après avoir reçu des décisions judiciaires qui confirmaient que ce type de négociation n’avait pas sa place, nous espérions voir un réel changement de la part des gouvernements. Nous sommes extrêmement déçus de constater que rien n’a progressé et que les gouvernements perpétuent encore la discrimination systémique et n’agissent pas de bonne de foi. Quand verrons-nous de véritables changements de la part des gouvernements dans leurs relations? Quand amélioreront-ils leurs approches de négociation pour les services essentiels à la sécurité de nos populations? », mentionne le chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.

Devant la situation, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan continue ses démarches auprès  des gouvernements afin de convenir des points litigieux qui n’ont pu être réglés et poursuit les démarches qui se déroulent devant le Tribunal canadien des droits de la personne dans le dossier de la Sécurité publique.