Les Premières Nations innues d’Essipit, de Pessamit et des Pekuakamiulnuatsh sont satisfaites de la proposition de la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, qui a offert aux trois Premières Nations l’acquisition de 2,3 hectares de terrain sur l’ancien site de la Défense nationale à Sainte-Foy. Cela correspond exactement à ce qui avait été demandé, soit 20 % de la superficie totale des lots visés par le processus de vente.

Suite à l’annonce de la volonté de vendre ces terrains excédentaires, les trois Premières Nations ont collaboré activement dès 2018 avec le ministère de la Défense nationale dans un groupe de travail formé pour assurer la concertation de tous les acteurs impliqués dans ce dossier. Celui-ci regroupait de nombreux organismes, dont la Société canadienne d’hypothèques et de logement, la Société immobilière du Canada, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, la Commission scolaire Central Québec, la Ville de Québec ainsi que les trois Premières Nations innues. Le refus des Hurons-Wendat de participer aux rencontres de ce groupe de travail, malgré les invitations, a surpris les Premières Nations innues.

« En juillet 2019, nous avons fait part formellement de notre intention de développer un projet d’édifice multifonction sur 20 % de la superficie du terrain afin d’y développer des logements résidentiels abordables, des résidences pour étudiants, de l’hébergement court terme pour les membres ainsi qu’un espace commercial. Avec la confirmation reçue de la ministre, nous allons maintenant pouvoir activer la réalisation de ce projet, qui est pour l’instant à une étape préliminaire », mentionne le chef d’Essipit, Martin Dufour.

« Il était important pour nous d’attendre la décision de la ministre dans ce dossier, avant d’investir plus de temps et d’argent dans la réalisation d’un projet qui n’avait pas la garantie de voir le jour. À compter de maintenant, nous allons travailler en collaboration avec tous les acteurs pertinents pour faire aboutir dans les meilleurs délais un projet intéressant et bénéfique pour la ville de Québec ainsi que pour les nations autochtones qui sont présentes à Québec. Nous voulons être des collaborateurs dans ce dossier et non un frein dans le développement du secteur. Nous sommes des habitués des partenariats, comme le démontrent nos implications dans divers projets, dont des projets énergétiques », ajoute le chef des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.

« Nous tenons à rappeler qu’en vertu de nos droits et titres ancestraux, les gouvernements ont une obligation légale de consulter et d’accommoder les Premières Nations. Au moment où les nations européennes ont imposé leur souveraineté aux 16e et 17e siècles, le territoire de la ville de Québec, qu’on appelait traditionnellement Uepishtikueiau dans notre langue, était majoritairement contrôlé par les Innus et leurs alliés. Nos Premières Nations ont été consultées dans plusieurs dossiers de la ville concernant la région de Québec qui est située dans la Partie sud-ouest de Nitassinan, entre autres pour les projets de la Seigneurie de Beaupré, l’agrandissement de Wendake et le port de Québec », souligne la chef de Pessamit, Marielle Vachon.

Le projet des trois Premières Nations innues est appuyé par l’ensemble de la Nation Innue ainsi que par les nations abénakises, malécites et atikamekw.