Suite à l’annonce faite relativement au Plan Nord par le premier ministre Jean Charest aujourd’hui, le Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean souligne que, même s’il démontre une ouverture à cette voie de développement, ceci ne constitue pas un aval à tout ce qui en découlera. Chaque projet sera examiné cas par cas et jugé en fonction de ses impacts spécifiques, notamment sur les droits ancestraux, le mode de vie traditionnel, l’environnement et de ses retombées dans notre milieu.

Le vice-chef aux Affaires extérieures, M. Florent Bégin, mandaté pour assurer le suivi de ce dossier sur le plan politique depuis l’an dernier, a participé au dévoilement du Plan Nord. « Le Québec a tenu plusieurs rondes de consultation avec les Premières Nations, mais il va devoir continuer à démontrer que nous sommes de réels partenaires et nous respecter. C’est également une mise en garde que j’adresse à tout promoteur qui envisagerait un développement quelconque sur le Nitassinan (« notre territoire ») de notre Première Nation », a signalé M. Bégin.

Quant au chef M. Clifford Moar, il mentionne une fois de plus que le dernier revirement subi de la part du gouvernement fédéral à la table de négociation n’a rien pour améliorer le climat et que rien dans les relations avec le Québec au sujet du Plan Nord n’affectera les droits ancestraux des Pekuakamiulnuatsh. « Nous sommes chez nous et nous allons continuer d’agir en conséquence », martèle-t-il. « Nos ancêtres ont accueilli tout le monde sur notre Nitassinan et nous allons continuer à le faire et à partager notre territoire et ses ressources, mais dans le respect de nos droits ancestraux. L’obligation gouvernementale de consultation et d’accommodement est bien réelle et incontournable. »

En conclusion, le vice-chef M. Florent Bégin a indiqué que « notre position est claire; elle dicte notre manière d’agir sur notre territoire, mais respecte les territoires ancestraux des autres Premières Nations et des Inuits et leur gouvernance sur ceux-ci ».