Pekuakamiulnuatsh Takuhikan est préoccupé par la situation budgétaire liée au service de police de Mashteuiatsh à la suite d’une sentence arbitrale rendue le 17 juillet 2014.

Cette sentence exécutoire couvre la convention collective des policiers de Mashteuiatsh du 1er avril 2009 au 31 mars 2013. Des augmentations salariales de près de 31 % sur quatre ans ont été accordées aux policiers, dans une perspective de rattrapage, en comparant leurs salaires avec ceux de policiers de la Sûreté du Québec, de la Sécurité publique de Saguenay ainsi que de Wendake.

Dans l’immédiat, cette sentence arbitrale a eu un impact monétaire de 853 000 $ pour l’organisation du Conseil de bande qui a notamment dû verser 715 000 $ en salaires directs aux policiers de Mashteuiatsh. Ces sommes ne sont pas couvertes par l’entente de financement intervenue pour cette période avec les gouvernements du Québec et du Canada relativement aux services policiers à Mashteuiatsh.

Pour 2014-2015, avec ces nouvelles balises, un déficit de 500 000 $ est à prévoir dans le budget du service policier. Cet écart engendre des impacts réels dont le Conseil de bande doit tenir compte dans son budget global ainsi que dans ses prochaines discussions avec les représentants des gouvernements fédéral et provincial pour le renouvellement de l’entente sur les services policiers. De plus, une nouvelle convention collective doit maintenant être négociée avec le syndicat des policiers pour couvrir la période débutant le 1er avril 2013.

Le chef Gilbert Dominique entend discuter de cette situation préoccupante lors de l’assemblée des chefs de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador qui a lieu du 9 au 11 septembre 2014 à Québec. La situation du corps de police de la Sécurité publique de Mashteuiatsh risque d’avoir un impact sur l’ensemble des corps de police autochtone au Québec et des pistes de solution doivent être discutées de façon commune pour assurer la pérennité de ces institutions qui sont importantes au sein des Premières Nations.