C’est par la signature d’une entente-cadre que l’UQAC et la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh (communauté de Mashteuiatsh) ont officialisé leur collaboration dans la mise en place de la Chaire de recherche sur l’autochtonisation de l’enseignement supérieur, annoncée à l’automne dernier.

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En plus de formaliser l’engagement de la communauté de Mashteuiatsh pour la mise sur pied de la Chaire, cette entente permet d’adresser ses besoins touchant la recherche et la formation. De son côté, l’Université s’engage à mobiliser les ressources et expertises disponibles au sein de la communauté universitaire pour y répondre.

Pour le recteur de l’UQAC Ghislain Samson, cette démarche d’innovation en éducation supérieure et de co-construction avec les Premières Nations s’inscrit dans l’ADN de l’UQAC : « Depuis ses tout débuts, l’UQAC se fait un devoir d’établir un partenariat étroit et significatif avec les populations autochtones du Québec pour faciliter l’accès à l’éducation supérieure aux membres des Premières Nations. Avec la précieuse collaboration de la communauté de Mashteuiatsh, nous avons la volonté d’offrir des environnements d’études et de recherche qui s’inscrivent encore plus dans une perspective de sécurisation culturelle et d’accessibilité, pour répondre de façon pertinente aux attentes des étudiants et étudiantes des Premières Nations et des communautés. »

Les axes de recherche seront ainsi élaborés pour, par et avec ces communautés afin de favoriser, entre autres, la formation d’une relève scientifique autochtone. Au cours de la dernière année, plusieurs discussions ont eu lieu en lien avec les besoins spécifiques touchant la recherche et la formation. Mentionnons notamment le besoin de revitaliser la langue — que les Pekuakamiulnuatsh appellent nehlueun — en mettant sur pied un programme de formation universitaire pour former de futurs enseignants en langue. « Nous sommes fiers d’accentuer notre partenariat avec l’UQAC par cette Chaire en devenant partie prenante d’une programmation scientifique adaptée, cohérente avec les besoins et les intérêts de notre Première Nation, que ce soit en matière de formation ou de recherche. Cela nous permettra de prioriser des projets qui répondent véritablement à nos enjeux », souligne le chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.

Rappelons que c’est à l’automne 2021 que l’UQAC, en présence des chefs des communautés de Mashteuiatsh et Uashat mak Mani-utenam, annonçait le soutien financier de 1,5 M $ de Rio Tinto et de la Fondation de l’UQAC pour la création d’une structure institutionnelle de recherche portant sur l’autochtonisation de l’enseignement supérieur.

L’UQAC et les Premières Nations
À L’UQAC, la présence d’étudiants autochtones provenant de partout au Québec n’a cessé de croître, de même que les diverses initiatives visant leur réussite et leur diplomation. Du côté de la recherche, ce sont plus de 25 professeurs-chercheurs qui réalisent des travaux en lien avec les peuples autochtones dans les domaines aussi variés tels que l’éducation, l’histoire, le travail social, la santé, les langues, les arts et l’environnement.

La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh est située au Lac-Saint-Jean. Elle compte 9 094 membres dont plusieurs sont établis dans la communauté de Mashteuiatsh. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan est l’organisation politique et administrative qui représente les Pekuakamiulnuatsh.