Nitassinan (Mashteuiatsh), le 30 janvier 2023. La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh a déposé un recours judiciaire contre la Nation huronne-wendat le lundi 30 janvier puisque celle-ci n’avait pas répondu à la mise en demeure envoyée en décembre dernier.

Dans ce recours, il est demandé à la Cour d’ordonner aux Hurons-Wendat de ne pas empêcher la pratique des droits ancestraux (ilnu aitun) de notre Première Nation sur Nitassinan et des autres Premières Nations qui pourraient être concernées, de ne pas procéder à des actes de destructions des biens ou aménagements sur le territoire commun et d’affirmer qu’ils ne détiennent aucun droit ou titre exclusif, ni titre aborigène sur le territoire qu’ils désignent « Nionwentsïo ». De plus, la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh demande un remboursement des frais occasionnés par le vandalisme survenu sur les terrains occupés par des membres de la communauté dans le Nitassinan commun, appelé la Partie sud-ouest de Nitassinan, au printemps 2022.

La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh a toujours fait preuve d’ouverture envers la Nation huronne-wendat pour tenir des discussions sur les enjeux territoriaux, comme elle le fait avec d’autres Premières Nations ou Nations. Par contre, les actes de saccage sont inacceptables. Des excuses et un dédommagement sont réclamés à la Nation huronne-wendat avant d’ouvrir un dialogue autour de ces questions territoriales.

Par ailleurs, les négociations territoriales sont au cœur des dernières lettres envoyées par le Grand Chef des Hurons-Wendat Rémy Vincent et Katakuhimatsheta (conseil des élus) croit toujours que le dialogue demeure la seule issue. Il est toutefois important de faire la distinction entre les gestes posés au mois de juin dernier qui constituent des actes de vandalisme et le différend territorial opposant les deux Nations depuis des années, ainsi que les deux autres Premières Nations concernées par la Partie sud-ouest du Nitassinan. Il est nécessaire d’aborder les deux dossiers de façon distincte.

Les élus de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh sont déçus de la tournure des événements comme le mentionne le chef Gilbert Dominique : « Nous aurions préféré éviter les poursuites judiciaires. Nous avons déposé ce recours parce que nous devons nous assurer que les Pekuakamiulnuatsh sont respectés lors de la pratique d'ilnu aitun sur Nitassinan. Nous adhérons au principe de l’unité entre Premières Nations et nous espérons toujours régler ce différend. »

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Communiqué officiel

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