Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, a été accueilli ce matin, 25 août, à Mashteuiatsh par le chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique, et le chef de la Première Nation des Innus Essipit, Martin Dufour. Dès l’amorce de la rencontre, les chefs n’ont pas tardé à interroger le ministre sur l’état d’avancement des récentes discussions avec le gouvernement du Québec — qui se sont déroulées sans l’implication des Premières Nations — et sur la nature des « avancées » intervenues en début de semaine. À l’issue de la rencontre, suivant les réponses du ministre, les chefs ont été en mesure de saisir qu’il s’agissait d’un engagement des deux ordres de gouvernement en vertu duquel les peuples autochtones devront être parties prenantes pour la protection et le rétablissement d’Atiku (caribou).

Chefs Gilbert Dominique Martin Dufour et ministre Guilbeault 20220825

Selon les chefs, il reste à espérer que cet engagement se répercute concrètement dans les discussions en cours avec le Québec visant à convenir d’une entente pour encadrer un processus de consultation et d’accommodement, conformément aux obligations constitutionnelle de l’État en cette matière. Rappelons que les Premières Nations d’Essipit et des Pekuakamiulnuatsh ont déposé, le 24 février 2022, une demande introductive d’instance en jugement déclaratoire contre le gouvernement du Québec pour manquement en matière de consultation. Cette procédure, qui a comme toile de fond la préservation d’Atiku sur Nitassinan ainsi que le respect des droits et titres ancestraux des Premières Nations concernées, suit son cours.

Déclaration des chefs Gilbert Dominique et Martin Dufour :

« La rencontre avec le ministre Guilbeault est encourageante et nous a permis de mieux comprendre sa visée afin qu’une véritable collaboration s’établisse avec les Premières Nations pour la protection et le rétablissement d’Atiku. Nous accueillons positivement l’engagement des gouvernements à cet égard et nous demeurons à l’affût des prochaines discussions relatives à l’enjeu du caribou pour lesquelles notre implication est essentielle, considérant l’importance sociale et culturelle de cette espèce sur notre mode de vie et notre identité culturelle. Nous entendons nous assurer du respect et de la prise en compte de nos préoccupations, droits et titres ancestraux. »