Mashteuiatsh, le 21 décembre 2022 - Pekuakamiulnuatsh Takuhikan entreprend des démarches judiciaires à l’encontre de la Nation huronne-wendat pour réclamer le remboursement des indemnités accordées aux membres et des autres frais qui ont découlés des actes de saccage survenus dans la Partie sud-ouest du Nitassinan. Ces démarches visent également à empêcher la reproduction d’actes semblables envers les Pekuakamiulnuatsh.

Ceci fait suite à une entente convenue en décembre entre Pekuakamiulnuatsh Takuhikan et les deux membres de la communauté qui ont subi des actes de saccage. Une firme d’experts en sinistre avait procédé au courant des derniers mois à une évaluation précise de la valeur des dommages causés aux deux terrains.

Par ailleurs, le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, a proposé à nos Nations un médiateur dans le dossier. Notre Première Nation désire que nos échanges s’effectuent de Nation à Nation, sans intermédiaire ni supervision, comme nous le faisons traditionnellement depuis des millénaires. Ces échanges doivent aussi se faire de concert avec les Premières Nations d’Essipit et de Pessamit qui sont concernées par le territoire visé. Avant d’amorcer des discussions avec la Nation huronne-wendat, nous leur demandons :

• De reconnaître les méfaits causés à des Pekuakamiulnuatsh occupant le Nitassinan de la Partie sud-ouest et qui sont actuellement sous enquête par la Sûreté du Québec;
• De présenter des excuses formelles et de rembourser à la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh le montant des indemnités versées pour la remise en état des terrains saccagés;
• La confirmation que la Nation huronne-wendat n’interfèrera pas dans la pratique des droits ancestraux de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh sur le Nitassinan, incluant notamment la Partie sud-ouest.

RAPPEL DES FAITS :
Deux terrains occupés par des membres de notre Première Nation ont été saccagés à l’aide de machinerie lourde vers le 4 juin 2022. Les travaux d’aménagement amorcés ont été détruits, des arbres ont été abattus et des tranchées ont été creusées afin de bloquer l’accès aux terrains.

Selon un avis publié par la Nation huronne-wendat, ces actions ont été entreprises à la suite d'une décision de leur Conseil de « remettre à l’état naturel toute installation non autorisée » sur le territoire qu’ils revendiquent. Nous déplorons les méthodes draconiennes et surtout illégales employées par la Nation huronne-wendat qui vont complètement à l’encontre des valeurs et principes caractérisant les Premières Nations.

DOCUMENTS PERTINENTS :