Suite à l’annonce de trois nouveaux projets éoliens de 400 MW chacun par Hydro-Québec, Énergir et Boralex sur le territoire de la Seigneurie de Beaupré, les Innus veulent s’assurer d’être directement impliqués dans leur réalisation afin que ceux-ci respectent les droits et titres qu’ils détiennent conjointement sur ce territoire.

« Nous tenons à rappeler au gouvernement du Québec que tout promoteur désireux de développer un projet sur Nitassinan, notre territoire traditionnel, doit impliquer concrètement nos Premières Nations qui ont un titre ancestral sur ce territoire. Celui-ci a une valeur économique importante qui doit être pleinement considérée. » - Gilbert Dominique, Chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh.

« Les promoteurs ont annoncé leur volonté de collaborer avec les communautés autochtones dans ces projets. Nous nous attendons à ce qu’ils nous impliquent rapidement pour la suite. Nous sommes très ouverts à ce type de partenariat. » - Martin Dufour, Chef de la Première Nation des Innus Essipit.

« Il est décevant que le gouvernement du Québec permette à sa société d’État de développer des projets de nature privée sans lui imposer un seuil minimum de participation de nos Premières Nations, qui devrait se situer à un niveau élevé. » - Jean-Marie Vollant, Chef de la Première Nation de Pessamit.

Les six Chefs de la Nation innue de l’Est du Nitassinan sont également préoccupés par l’implication des Innus dans ce projet sur Nitassinan.

Le territoire où se situent les projets éoliens annoncés constitue la Partie Sud-Ouest des territoires traditionnels des Premières Nations des Pekuakamiulnuatsh, des Innus Essipit et de Pessamit. Les droits et titres ancestraux des Innus sur ce territoire n’ont jamais été cédés. Ils y sont détenus collectivement et ceux-ci confèrent aux communautés le droit à un haut niveau de consultation et d’implication, et même, de pouvoir déterminer et gérer l’utilisation du territoire.