Malgré les multiples démarches menées par Pekuakamiulnuatsh Takuhikan au cours des dernières années afin de régulariser le dossier de superposition territoriale, en soustrayant le territoire de Mashteuiatsh (que nous appelons ilnussi) du territoire municipal de Roberval, il appert que le décret ministériel nécessaire tarde toujours à être adopté par le gouvernement du Québec, ce que déplore Katakuhimatsheta, le Conseil des élus de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh.

Rappelons que depuis plus d’une décennie, cette anomalie qui fait en sorte que le territoire de Mashteuiatsh est considéré comme englobé dans celui de la ville de Roberval et qui fait aussi en sorte que les résidents sont inclus dans la liste électorale de la municipalité est dénoncée par Pekuakamiulnuatsh Takuhikan. En 2017, la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, conjointement avec la Ville de Roberval, a mis en œuvre les actions nécessaires auprès des ministères concernés devant mener à résoudre cette situation qui ne reflète pas la réalité. Des résolutions ont été adoptées formellement par la Première Nation et la Ville de Roberval à cet effet.

Du côté du Québec, on invoque la pandémie ainsi que la complexité du cadre juridique entourant les terres de réserve pour expliquer les retards afin de régler cette situation qui touche également d’autres communautés des Premières Nations.

Comme ce fut le cas pour les élections municipales de 2009, 2013 et 2017, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan recommande à la population de Mashteuiatsh de s’abstenir de voter lors de l’élection municipale de Roberval du 7 novembre 2021 de même que pour l'élection d’un préfet de la MRC au suffrage universel, puisque ces unités d’administration appartiennent aux institutions du Québec.

« Nous voulons que cette situation qui affecte l’intégrité d’ilnussi soit réglée une fois pour toutes. Tout délai supplémentaire est inacceptable. Dans les faits, le territoire de Mashteuiatsh est totalement dissocié de celui de la ville de Roberval et cela doit se refléter dans le cadastre du Québec. Le fait de faire perdurer une telle situation est totalement absurde. On croit assister à la rediffusion d’un mauvais film à chaque élection municipale », signale le chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.