Le vice-chef aux relations avec les Premières Nations et les gouvernements et conseiller désigné au territoire de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, M. Charles-Édouard Verreault, exprime son inquiétude, pour avoir été mis au courant tardivement de l’annonce du projet pilote de création d’une nouvelle aire protégée dans le secteur du lac à Moïse.

Une fois de plus, les élus de Katakuhimatsheta ont appris à quelques heures de préavis qu’une telle annonce allait être faite par le cabinet du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du gouvernement du Québec, et c’est encore avec surprise qu’elle a été accueillie. « Même si notre Première Nation a toujours été ouverte au dialogue et au partenariat lorsqu’il est question de projets sur le territoire attaché à sa communauté, nous trouvons inconcevable de ne pas avoir été informés et impliqués, surtout que le gouvernement du Québec est bien au fait des enjeux sur cette partie du territoire ancestral (Nitassinan) qui concernent également les Premières Nations d’Essipit et Pessamit », a mentionné le vice-chef Verreault.

Cela dit, Katakuhimatsheta ne s’oppose aucunement au projet; bien au contraire. Sensible au développement du territoire dans un concept de protection du milieu et de l’environnement, notre Première Nation tient seulement à rappeler que plusieurs projets ont été soumis visant la protection du territoire, notamment en regard du caribou forestier ou de territoires ayant une importance pour notre Première Nation, et le gouvernement du Québec est bien au fait de nos interventions. Nous trouvons seulement dommage d’être dans l’obligation de rappeler notre existence, nos droits ancestraux sur l’ensemble du territoire et surtout, l’obligation de tout gouvernement de nous consulter en vue d’obtenir notre consentement sur tous les projets qui touchent le territoire.

« En vertu de nos droits et de notre titre ancestral sur Nitassinan, lequel comporte notamment le droit de déterminer l’utilisation des terres, nous exigeons que le gouvernement respecte son obligation constitutionnelle de consulter avant de prendre quelque décision que ce soit ayant des impacts sur notre territoire et la pratique de nos activités traditionnelles », a ajouté le vice-chef Charles-Édouard Verreault.

Faut-il également rappeler que le Nitassinan, la Partie Sud-ouest dont il est ici question, concerne également les Premières Nations d’Essipit et Pessamit, et que ces dernières, tout comme Nutashkuan, sont signataires de l’Entente de principe d’ordre général.