Les élus de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh sont préoccupés et suivent de près les événements qui se déroulent depuis plus d’une dizaine de jours en Colombie-Britannique et ailleurs au pays. La situation de la nation Wet’suwet’en et les circonstances ayant mené à ces contestations sont particulières et complexes. Le chef Clifford Moar a déclaré que, pour les élus de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, la clé réside dans le dialogue et le respect mutuel, comme solution au dénouement de la crise, ce qui implique un véritable changement d’attitude des gouvernements. « La Première Nation que je représente détient un titre aborigène et des droits ancestraux incontournables. On réalise que l’éclatement des relations entre les gouvernements et les Premières Nations résulte d’un manque de considération et de reconnaissance des gouvernements qui n’ont pas su établir une relation de respect, de nation à nation », a souligné le chef Moar.

Tout comme le chef national de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, et le chef régional Ghislain Picard, nous ne croyons pas que la solution réside dans le déploiement d’une intervention policière ou l’utilisation de la force. La recherche d’une solution doit se faire de pair avec toutes les parties impliquées, par un dialogue ouvert et constructif. Le chef Bellegarde a d’ailleurs rappelé, à juste titre, que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones doit devenir un fondement essentiel dans la recherche de solution et pour une véritable reconnaissance du droit à l’autodétermination.

Sur le plan local, les élus de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh sont sensibles aux préoccupations de leurs membres qui ressentent le besoin de s’exprimer de différentes façons, en lien avec les mobilisations qui se déroulent d’un bout à l’autre du pays, dans le respect des valeurs de la Première Nation.