Le Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean, la MRC du Domaine-du-Roy et la MRC de Maria-Chapdelaine annoncent aujourd’hui la conclusion d’une entente de partenariat qui permettra d’élaborer, sur le territoire d’application de l’entente, divers projets dans le domaine énergétique afin de promouvoir et faciliter le développement des occasions d’affaires.

Parce qu’ils ont la conviction que la concertation, la collaboration, l’ouverture et la synergie entre eux sont les voies à privilégier afin de favoriser le développement social et économique de leurs communautés, les trois partenaires annoncent aujourd’hui la conclusion d’une entente qui leur permettra de jouer un rôle actif et structurant dans la promotion, le développement et la mise en valeur des diverses sources d’énergie sur le territoire couvert par l’entente. Ils se dotent ainsi d’un cadre permettant d’assurer leur leadership et de maximiser les bénéfices collectifs de leurs interventions et de leurs investissements.

Les trois partenaires reconnaissent le caractère historique de cette entente. Pour le chef du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean, monsieur Gilbert Dominique, cette annonce traduit bien ce que les Pekuakamiulnuatsh ont toujours véhiculé depuis plus de 150 ans. « Ce territoire est assez grand et regorge d’assez de richesses pour permettre à deux grandes sociétés qui se respectent et qui se reconnaissent de pouvoir s’épanouir et construire un avenir à la hauteur de leurs attentes respectives. »

Résultat de plusieurs mois de travail, cette entente de partenariat, de l’avis du préfet de la MRC du Domaine-du-Roy, monsieur Bernard Généreux, amènera une toute nouvelle perspective au plan du développement régional. « Cette opportunité qui nous est offerte, nous voulons en extirper tout le potentiel, mais dans le respect de nos valeurs communes et de celles de nos citoyens. » Pour sa part, monsieur Gilbert Goulet, préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, est convaincu que ce partenariat signifie le début de quelque chose de grand. « À partir du moment où des communautés acceptent d’unir leurs forces, il ne peut qu’en ressortir des effets positifs dont on ne peut soupçonner l’ampleur. »

Pour concrétiser le tout, un organisme sans but lucratif sera créé et il sera administré par un conseil de neuf personnes, dont trois représentants nommés par chacun des partenaires. Les membres du conseil d’administration proviendront de la société civile. Afin de permettre à l’organisme d’atteindre ses objectifs, chaque communauté effectuera une injection de fonds nécessaire aux opérations.

Les trois partenaires ont convenu d’élaborer une politique de développement et d’analyse des projets. Ils ne ferment la porte à aucun projet et à aucune forme d’énergie. La réalisation de partenariats privés n’est pas écartée et peut même être souhaitable. Chaque projet sera analysé à son mérite et devra répondre à des critères très précis de développement durable.

Participation dans un projet

L’entente entre les partenaires prévoit un certain nombre de règles et de modalités à leur implication financière dans la réalisation de projets. Ainsi, le véhicule juridique de mise en œuvre privilégié sera la société en commandite. Les modalités de participation seront réparties selon une approche paritaire, à raison de 50 % pour le Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean et de 50 % pour les deux MRC. Les proportions quant à la participation de chacune des parties seront établies dans la convention de partenariat.

Les partenaires sont ouverts à tout projet énergétique, qu’il provienne du public comme du privé. « Notre volonté de nous affirmer en matière énergétique est manifeste, nous voulons développer notre propre expertise, mais nous ne fermons la porte à aucune association avec des partenaires privés qui endosseront nos objectifs », de dire monsieur Gilbert Goulet.

Un des premiers projets qui pourrait se retrouver sur la table de travail du futur conseil d’administration, comme le confirme monsieur Bernard Généreux, est celui de Val-Jalbert, où l’aménagement d’une centrale au fil de l’eau de 10,5 MW est envisagé depuis quelques années. « Tout le monde sait que nous avions des discussions avec le Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean sur cette question : des esquisses ont été élaborées, reste à faire des mises à jour en regard du protocole d’entente actuel pour valider sa faisabilité. »

En conclusion, monsieur Gilbert Dominique est aussi d’avis qu’il faut tirer avantage de la nouvelle dynamique amenée par cette entente. « Nous avons le devoir et l’obligation de ne pas laisser s’évanouir l’enthousiasme que cette annonce provoque déjà dans nos milieux respectifs. Nous devons avoir en tête qu’il faut intensifier et solidifier nos relations et alliances afin d’en faire profiter nos communautés tout en respectant le caractère distinct de chacune d’elles. »

Maintenant que les partenaires ont confirmé leur intention d’aller de l’avant dans le développement de projets énergétiques, ils espèrent que le gouvernement du Québec créera des conditions favorables pour la réalisation de projets.