Pekuakamiulnuatsh Takuhikan profite du mouvement d’action national des Premières Nations qui se déroule aujourd’hui pour rappeler qu’au terme de presque trente-cinq années de négociation, la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh est plus que jamais déterminée à conclure un traité avec les gouvernements du Canada et du Québec. Elle interpelle d’ailleurs les candidats de tous les partis politiques à l’élection fédérale dans le cadre de la campagne électorale actuellement en cours.

Il y a maintenant près de deux ans, les Premières Nations de Mashteuiatsh, Essipit et Nutashkuan ont clairement convenu avec les gouvernements fédéral et provincial d’aboutir au dépôt d’un projet de traité en décembre 2015. Cet échéancier tient toujours.

Même si la longue campagne électorale en cours depuis le 2 août dernier est venue interrompre les travaux qui allaient bon train à la table de négociation, le chef des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique, tient à réitérer l’importance des échéanciers prévus et d’arriver à un résultat concret et satisfaisant dans ce dossier.

« Peu importe quel parti formera le prochain gouvernement du Canada, nous voulons rappeler à tous les candidats des partis politiques sur la scène fédérale que l’honneur de la Couronne est en jeu dans ce dossier. La conciliation de nos droits et intérêts et la cohabitation entre nos nations dans nos régions sont des enjeux qui concernent l’avenir de tous. Ces questions ne peuvent plus être évacuées ou remises à plus tard par les gouvernements. Nous interpellons formellement les candidats régionaux à se prononcer et à préciser la position de leur parti sur le sujet », a mentionné le chef des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.

Une lettre reprenant cette demande a été envoyée aujourd’hui à chaque candidat régional.

Rappelons que le 31 mars 2004, les Premières Nations innues du Conseil tribal Mamuitun (maintenant le Regroupement Petapan) signaient formellement et solennellement avec les gouvernements du Canada et du Québec une entente de principe dans le dossier de la négociation territoriale globale. Cette entente avant-gardiste et unique au Canada visait un objectif ambitieux, mais louable et réalisable, celui de concilier dans un traité moderne les droits des Premières Nations avec l’affirmation de la souveraineté de la Couronne, en misant notamment sur la reconnaissance des droits ancestraux, et non sur leur extinction. Elle devait en ce sens déboucher rapidement sur la signature d’un traité de nation à nation.

Aujourd’hui, 12 ans plus tard, les parties sont toujours en discussion sur ce même dossier, qui doit se conclure en décembre 2015.