« L’instruction de nos enfants est de la première importance pour notre Conseil et nous allons suivre de très près l’évolution de ce dossier. »
— Clifford Moar, chef du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean

 

C’est en ces termes que Clifford Moar, le chef du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean, a réagi à la récente décision du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), à l’effet de ne plus accepter les élèves hors territoire qui ne sont pas couverts par une entente de financement. Ces frais additionnels reviendraient donc désormais à la charge des parents.

« Nous avons pris connaissance de la lettre de la direction générale de la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets en même temps que les parents concernés. Il est important de bien comprendre que la décision évoquée est celle du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et non la nôtre. Une rencontre entre la Commission scolaire et la direction de l’Éducation et de la main-d’œuvre de notre Conseil s’est tenue à ce sujet le 13 janvier dernier. Nous continuerons de suivre l’évolution de ce dossier de très près. Nous faisons actuellement plusieurs vérifications auprès des instances gouvernementales concernées », a déclaré le chef Moar.

Selon le chef du Conseil, bien qu’il comprenne la déception de certains parents qui désirent envoyer leurs enfants à l’école à l’extérieur de la communauté, il est important de rappeler dans tout ce débat que les institutions scolaires présentes sur le territoire de la communauté sont à la hauteur des attentes des parents qui y envoient déjà leurs enfants, et offrent un milieu de vie extrêmement formateur pour ces derniers.

« Nous ne sommes quand même pas sans ressources. La prise en charge de l’éducation à Mashteuiatsh en 1980 confirmait notre volonté de prendre le contrôle de notre éducation, tout en s’assurant de la transmission et la sauvegarde de la culture des Pekuakamiulnuatsh. C’est dans cette optique que le Conseil de bande a pris la décision, en 1995, de rapatrier le 1er cycle du secondaire à Mashteuiatsh et d’offrir ce niveau scolaire en complément de l’école primaire qui s’y trouvait déjà. À l’automne 2010, le Conseil de bande a réaffirmé son soutien aux écoles locales », de préciser le chef Moar.

Les écoles primaire et secondaire du territoire de Mashteuiatsh sont en effet dynamiques et bien implantées dans la communauté. On y enseigne le programme de formation de l’école québécoise en y intégrant un volet local de formation. L’une des visées du programme de formation de l’école québécoise consiste à structurer l’identité des jeunes. « C’est dans cet esprit que les écoles du territoire de Mashteuiatsh se développent, mais aussi dans le renforcement de notre identité en tant que Première Nation », de conclure monsieur Moar.