Le président de la Conférence régionale des élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CRÉ), monsieur Serge Simard, et le chef du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean, monsieur Gilbert Dominique, ont procédé aujourd’hui à la signature d’une entente de partenariat entre les deux instances quant à la gestion intégrée et régionalisée des ressources naturelles présentes sur la partie du Nitassinan de la première nation des Pekuakamiulnuatsh comprise dans les limites administratives du Saguenay–Lac-Saint-Jean. L’événement s’est déroulé en présence du premier ministre du Québec, monsieur Jean Charest, ainsi que du ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, monsieur Claude Béchard.

Rappelons que dans la foulée du rapport de la Commission Coulombe, le gouvernement prenait l’orientation de régionaliser davantage la gestion des ressources naturelles et de faire plus de place aux aspirations et revendications des régions. À cet effet, il demandait aux régions de lui soumettre un modèle de Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) et invitait les communautés des Premières Nations à participer à cette démarche. À cette époque, le Conseil des Montagnais s’était montré solidaire de la démarche régionale visant une plus grande implication du milieu, tout en rappelant l’importance du respect des droits des Pekuakamiulnuatsh.

Les principaux mandats dévolus à la CRRNT se regroupent en trois volets :

  • établir des orientations régionales relatives à la conservation, à la protection et à l’utilisation des ressources naturelles et du territoire;
  • élaborer une planification intégrée des ressources et du territoire;
  • émettre des avis sur les questions touchant la mise en valeur et la conservation des ressources naturelles.

Devant cette opportunité, la CRÉ et le Conseil des Montagnais ont décidé d’unir leurs efforts et de convenir, par le biais d’une entente de partenariat, d’un mécanisme décisionnel paritaire de concertation, d’orientation et de coordination sur les questions afférentes aux travaux de la CRRNT, dont l’élaboration du Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT). À l’instar de cette entente, les travaux à venir de la CRRNT seront faits dans le respect de la négociation territoriale globale en cours, des droits des Pekuakamiulnuatsh ainsi que de l’Entente de principe d’ordre général intervenue entre les gouvernements et les Premières Nations de Mamuitun et de Nutashkuan.

Une vision et des intérêts partagés

La mise en place de la CRRNT et le partenariat conclu aujourd’hui constituent un pas de plus dans les revendications des régions de pouvoirs concernant la gestion des ressources naturelles. « L’entente signée aujourd’hui est sans contredit un partenariat gagnant gagnant basé sur l’ouverture, la transparence et le respect mutuel. Elle ouvre la porte à des partenariats futurs pour nos deux communautés et elle démontre un signe évident de maturité de notre région », a affirmé le président de la CRÉ.

Pour sa part, le chef Dominique a souligné que cette entente se veut une continuité dans nos démarches d’autonomie politique, de partenariat et de cohabitation entre nos deux communautés. « Le partenariat avec notre Première Nation s’impose comme une composante essentielle dans toute démarche de régionalisation et de délégation de gestion, notamment en ce qui a trait aux ressources naturelles et au territoire. L’entente avec la CRÉ permet d’avoir un canal d’échange avec le milieu et les autorités régionales favorisant ainsi une meilleure concertation et une prise de décisions éclairées sur ces questions. »

La CRÉ, tout comme le Conseil des Montagnais, croit fermement que cette association ouvre la voie à une nouvelle ère de collaboration. Monsieur Simard a ajouté : « Ce partenariat signifie l’addition de nos expertises, donc une meilleure synergie permettant d’entrevoir de meilleures possibilités de développement pour nos communautés respectives. » Le chef Dominique a terminé en affirmant : « Nous partageons le même territoire ainsi que les mêmes ressources; c’est pourquoi la voie de l’ouverture et de la collaboration a été privilégiée afin de favoriser un développement durable et un juste partage des richesses pour nos populations respectives. »