Les élus de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan sont troublés et ébranlés par les révélations faites hier à l’émission Enquête de Radio-Canada à propos de gestes d’abus de pouvoir et de violence posés par des policiers de la Sûreté du Québec de Val-d'Or à l’endroit de femmes autochtones.

Ils souhaitent que ces révélations incitent le public québécois et de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean à réagir et à prendre conscience de l’importance de discuter publiquement d’une véritable réconciliation entre les autochtones et l’ensemble de la société.

« Nous tenons absolument à saluer et à mettre en évidence le courage de ces femmes qui ont osé sortir de l’ombre et surmonter leurs craintes pour dévoiler ces informations à visage découvert. Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur cette situation afin que la sécurité et le bien-être des femmes autochtones soit assurée et que cet enjeu demeure dans les priorités des gouvernements pour une longue période », a mentionné le chef des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.

Pekuakamiulnuatsh Takuhikan soutient les demandes formulées par les autorités locales et le Centre d’amitié autochtone de Val-d'Or concernant une enquête gouvernementale sur le cas spécifique de Val-d'Or ainsi qu'une commission d'enquête indépendante sur les femmes disparues ou assassinées et d’impliquer les Premières Nations dans ces démarches.

Par ailleurs, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan constate avec satisfaction que l’enquête policière sur ces gestes a été confiée, dans le but de la rendre indépendante, au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et que les huit policiers visés par les allégations font l'objet d'un retrait administratif pour l’instant.