Le chef du Conseil de bande de Mashteuiatsh Gilbert Dominique n’en revient tout simplement pas de constater que le maire de Roberval Guy Larouche attaque une nouvelle fois directement sa communauté par des propos inexacts, trompeurs et enflammés.

Dans des interventions médiatiques, le maire Larouche, sans qu’il ne prenne la peine de s’informer de la véracité de ses propos auprès des intervenants au dossier, a interprété à sa façon des éléments d’information concernant un processus démocratique et légal actuellement en cours à Mashteuiatsh, soit la désignation de deux parcelles de terres sur la réserve pour y faire du développement économique et commercial.

Le maire Larouche a délibérément induit la population en erreur et soufflé sur les braises encore chaudes de ses autres propos enflammés des derniers mois. Cette attitude est mesquine et inacceptable de la part d’une telle personnalité publique et mérite des rétractations.

« Le maire Larouche doit revenir sur ses propos et respecter notre processus de consultation. S’il ne le fait pas, il devra en assumer les conséquences. Ces nouvelles sorties publiques sont de trop et il n’est pas question que notre communauté le laisse continuer à déblatérer sans intervenir vigoureusement. À ce sujet, j’entends dès lundi recommander des actions concrètes à mes collègues élus », a mentionné le chef Gilbert Dominique.

Dans ses propos erronés et mesquins, le maire Larouche a notamment mentionné que la valeur des locations de baux à Mashteuiatsh se transigerait à 10 % du prix du marché, ce qui est faux. Les terrains à louer dans un éventuel parc industriel à Mashteuiatsh ont été évalués par une firme régionale d’évaluateurs agréés et doivent obligatoirement, en vertu des règles issues de la Loi sur les indiens, se transiger à leur juste valeur marchande.

Le taux de loyer qui sera proposé aux promoteurs désireux de s’installer à Mashteuiatsh sera donc dans le même ordre de prix que ce qui s’offre actuellement à Roberval ou ailleurs dans le milieu environnant. Étant donné qu’il s’agit de location, le prix du droit de base du loyer annuel a été fixé à 10 % de leur valeur d’achat.

Dans le cadre du référendum du 8 décembre 2014, les électeurs de la bande sont appelés à se prononcer sur la désignation de deux parcelles de terres à des fins de développement industriel et commercial pour une période de 99 ans. Les baux de location qui en découleront seront d’une durée maximale de 40 ans (20 ans renouvelable 20 ans). Contrairement à partout ailleurs, sur une réserve indienne, les promoteurs ne peuvent pas acheter de terres, ils doivent les louer.

Évidemment, comme cela se fait dans toutes les municipalités au Québec, certaines réductions de taux pourront être consenties à des promoteurs en retour d’investissements et de création d’emplois, mais pour une période maximale de dix ans.

Il n’y a aucune concurrence déloyale dans le projet de désignation des terres de Mashteuiatsh. Il y a plutôt la volonté d’une communauté autochtone de se donner les moyens de se développer, si possible, en partenariat avec son milieu.

« Nous constatons aussi que, derrière ces sorties fracassantes, il y a la volonté d’un individu qui veut agir sur des questions qui dépassent le cadre de sa compétence municipale. M. Larouche veut se faire le grand défenseur de l’ensemble des Québécois qui vivraient selon lui dans un régime juridique inéquitable. Il a droit à ses idées en tant que citoyen, mais actuellement il parle à titre de maire de Roberval et c’est sur cette base que nous recevons ses remarques désobligeantes et que nous entendons agir », a mentionné le chef Dominique en terminant.